Marie Laure CHAMOREL

Marie Laure Chamorel appréhende ses créations comme la continuité de son âme, portant les stigmates de la main - la sienne - qui les a façonnées. Littéraire dans l'âme et diplômée de l'école d’Art Appliqué Duperré à Paris, elle fait ses classes dans l'univers du luxe, d'abord en stage de découverte chez Alaïa avant de devenir styliste maille chez Kenzo puis responsable des broderies chez Balmain. En 2006, elle crée sa propre ligne de bijoux sous sa marque éponyme.

« Bijoux textiles » : c'est ainsi que Marie Laure qualifie ses créations, nées de sa passion pour les fils et les matières. Cette chineuse se laisse volontiers inspirer, pour sa collection Haute Fantaisie, par les broderies anglaises, dentelles, perles, et autres cabochons anciens glanés au gré de ses passages aux Puces de Paris et de New York. Tel un sculpteur, elle éprouve la matière et réalise ses prototypes, en volume et à la main, dans son studio parisien du Marais. A Bali, sa terre de cœur, prennent forme ses bijoux, de la main d'artisans locaux qu'elle accompagne de son geste si singulier. Pour sa collection Luxume, Marie Laure s'affranchit des conventions et travaille l'argent, son matériau fétiche, avec audace : tissé telle une étoffe, teint en tie and dye, noirci par le rhodium, ou mêlé aux fils de soie. Montres à gousset, bracelets grigri, boîtes à secrets, cœurs à desceller ou mains enlacées témoignent de l'amour de la créatrice pour les bijoux anciens et de sentiment.

Les créations de Marie Laure Chamorel incarnent le nouveau luxe de l'artisanat, le goût du travail fait main. Elles sont distribuées dans des multi-marques de niche à Paris et à l'international, notamment à Tokyo, à New York et à Los Angeles.

Le goût du travail "Fait main"

Pour Marie laure, le bijou n'est pas un objet comme un autre. Sa dimension spirituelle lui confère de l'attachement. Il se transmet, il est là pour traverser le temps, bien loin des phénomènes de mode qui passent et trépassent.

"J'ai eu la chance d'arriver sur le marché à un moment où le bijou était encore peu travaillé de manière détournée, et où la place de l'accessoire dans la mode était en plein croissance". Détourner le tissu pour en élargir l'usage au-delà du vêtement est donc dans l'air du temps. Marie Laure a développé une approche textile du bijou. Pour ses plans de collection, le point de départ est une matière, une couleur de dentelle, une broderie anglaise, d'ancien strass Swarovski... Comme un puzzle, voici nées les pièces de la collection, toute fabriquées à la main.